
Le paysage du logement social au Maroc est sur le point de connaître des changements significatifs. Alors que le gouvernement envisage de passer des aides indirectes à travers des exonérations fiscales aux promoteurs à une approche de subvention directe pour les acheteurs, de nombreux questionnements surgissent.
En octobre dernier, Faouzi Lekjâa, le ministre délégué chargé du budget, a mis en avant cette nouvelle approche. Selon des sources fiables, le projet de réglementation propose une subvention de 70.000 dirhams pour les familles à faible revenu désireuses d’acquérir un logement dont le prix ne dépasse pas 300.000 dirhams. En revanche, pour la classe moyenne souhaitant un logement allant jusqu’à 700.000 dirhams, une aide de 50.000 dirhams est envisagée.
Cependant, Anis Benjelloune, vice-président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), souligne certaines ambiguïtés autour de ces nouvelles mesures. Pour lui, la clarté sera essentielle pour comprendre la vision exacte du gouvernement en matière de logements sociaux. De plus, il exprime ses préoccupations quant à la capacité du gouvernement à proposer des logements sociaux similaires aux offres actuelles à un prix de 300.000 dirhams.
Un élément crucial à prendre en compte est la fiscalité appliquée au secteur immobilier. Avec des charges comme la TVA sur les logements neufs et les frais de conservation foncière, le coût des logements augmente, pesant davantage sur le consommateur. La FNPI suggère une refonte de l’écosystème fiscal pour alléger ces charges.
Le coût d’un logement au Maroc intègre diverses taxes, directes et indirectes, qui augmentent le coût final pour l’acquéreur. Les taxes liées au crédit immobilier, par exemple, jouent un rôle essentiel, car une grande majorité des transactions immobilières sont financées par des crédits. De plus, d’autres taxes, payées initialement par les promoteurs immobiliers, sont finalement répercutées sur l’acheteur.
En somme, le secteur immobilier marocain est confronté à une série de défis, allant de la fiscalité aux nouvelles réformes en matière de logement social. Tandis que le gouvernement s’efforce de mettre en place des aides directes, il est crucial d’aborder les problèmes sous-jacents liés à la fiscalité pour assurer une approche équilibrée.